Avec la voie professionnelle scolaire, visons ensemble l’excellence
Alors que près de 20 % des 15-24 ans sont demandeurs d’emploi, il y aurait 300 000 postes non pourvus sur le marché du travail. On ne peut se satisfaire de ce constat. Dans un contexte d’accélération technologique, de mutations climatiques et sociétales, les individus devront de plus en plus s’adapter et créer le changement. C’est une lapalissade de l’écrire. Sans doute. Mais jusqu’ici, nous n’avons pas tout mis en œuvre pour faire de notre jeunesse celle qui soit capable de mieux vivre, d’entreprendre sa vie !
Et si nous trouvions de quoi réconcilier les aspirations et compétences de notre jeunesse avec les potentiels d’épanouissement et de création de valeur offerts par notre société ?
Un lycéen sur trois est aujourd’hui scolarisé dans la voie professionnelle scolaire. Ce sont environ 700 000 élèves qui portent les solutions de demain. Cette voie doit devenir celle de l’excellence !
Aussi, c’est avec enthousiasme que nous avons accepté la mission que nous a confiée Jean-Michel Blanquer, visant à transformer la voie professionnelle scolaire. Cette mission s’inscrit dans le cadre d’une réflexion articulée avec les réformes du baccalauréat, l’accès aux études supérieures, celles de l’apprentissage et de la formation professionnelle.
Pour quelles raisons une députée nouvellement élue et un restaurateur reconnu ont-ils été choisis pour travailler ensemble sur cette question ? Parce que la clé de la transformation de la voie professionnelle, c’est d’élargir le débat, dont les enjeux dépassent largement le cadre des lycées professionnels. Ils recoupent des questions sur l’orientation, les mobilités sociale, géographique et culturelle, l’émancipation du citoyen, les mutations technologiques, les métiers de demain, le rapport des Français au travail, et celui de la Nation à sa jeunesse. Cela mérite de s’appuyer sur des personnes qui cultivent des
approches transverses.
Céline Calvez
Régis Marcon